1°) Découverte du relief
Vénus est une planète fascinante d’un point de vue géologique, puisqu’elle a une taille comparable à celle de la Terre : 12 104 km de diamètre, contre 12 756 km pour notre planète, ce qui se traduit par une surface et un volume valant respectivement 90 % et 80 % des nôtres.
Les géologues s’attendaient donc à ce que Vénus ait une production de chaleur interne semblable à celle de la Terre et à ce qu’elle affiche un volcanisme comparable.
La cartographie de la surface de Vénus par radar, à partir de 1990 avec la sonde Magellan de la NASA, a effectivement mis en évidence un relief volcanique extraordinaire : pas de dorsales « océaniques » ni de plaques tectoniques, mais des zones de rift et des provinces volcaniques de type « point chaud ».
On y voit une ribambelle d’édifices volcaniques, allant des petits cônes comparables à nos volcans sous-marins jusqu’à des boucliers géants atteignant 500 km de diamètre, ainsi que des structures circulaires insolites appelées coronae (couronnes) qui témoignent d’un processus magmatique unique à la planète.
Les grands volcans, d’un diamètre supérieur à 100 km, sont au nombre de 167 et les coronae sont tout aussi nombreuses. En diminuant le calibre, les volcans de plus de 20 km de taille sont au nombre de 1728.
Les volcans encore plus petits, de quelques centaines de mètres jusqu’à 20 km de taille, sont souvent groupés en « champs » de plusieurs centaines d’unités :
on en dénombre plus de 50 000.
Toutefois, en trois ans de surveillance, la sonde Magellan n’a pas surpris sur Vénus d’éruption contemporaine, comme si le volcanisme était en veilleuse.